Zombies en Folie
Stupeur ! Qu’est-il arrivé à Benoît ?! Le voilà qui s’est blessé en épluchant une carotte c’est malin, tiens !
Ah ah ! Mais non, n’ayez pas peur, Benoît s’est juste muni d’un petit accessoire en plastique, indispensable à tout zombie qui se respecte… En effet, ces bestioles dégénérées ont envahie Cléron et cherchent à contaminer le plus d’éclais possible.
Nous nous costumons avec les déguisements les plus hideux que possible, et après un petit coup de maquillage et de charbon végétal, nous filons flanquer la frousse aux éclais en les surprenant au lieu de rassemblement. Ceux-ci, pas apeurés pour un sou, forment néanmoins des équipes destinées à nous latter pendant toute l’après-midi, joie !
Chaque Zombie porte sur lui une partie d’un code que les équipes doivent réunir pour réussir. Petit à petit, les joueurs trouvent du matos pour mieux nous éliminer, comme des battes en mousse par exemple… Ils doivent également rapporter des images de ces fameux zombies grâce à une caméra (que Beni va s’empresser de nous faire parvenir pour qu’on se marre bien, ah ah !=
Ils doivent également recueillir des échantillons de BAVE (que nous produisons abondamment pendant toute l’après-midi) qu’ils doivent ramener à un scientifique afin de l’analyser pour tenter de trouver un antidote à cette étrange et dévastateur virus !
Mais avant, un petit paragraphe sur la substance qui nous en a tant fait baver : le Charbon Végétal, ou charbon dit “activé” !
Le charbon végétal fait partie de ces produits économiques, simples et efficaces qui n’intéressent guère le lobby pharmaceutique. Pourtant, il est reconnu depuis fort longtemps pour ses puissantes capacités de désintoxication de l'organisme.
Le charbon végétal est obtenu en calcinant à des températures très élevées du buis, du pin ou de la tourbe que l'on brûle une deuxième fois en y injectant cette fois-ci de la vapeur et de l'air. Ce procédé appelé activation a pour effet de créer sur la surface du charbon d'innombrables pores ou orifices microscopiques qui vont attirer les molécules des différentes substances chimiques que l'on absorbe, malgré nous, quotidiennement.
Il a été, en effet, démontré scientifiquement et médicalement que le charbon activé attire à lui (grâce à une réaction biochimique appelée adsorption, et non pas absorption) les résidus des médicaments, les stupéfiants, les alcaloïdes, les additifs alimentaires, les produits chimiques agricoles, les métaux lourds, les gaz, les détergents et les solvants organiques qui sont ensuite évacués par l'intestin. Le charbon activé est également extrêmement utile dans les cas d'empoisonnement alimentaires à la redoutable salmonelle ou au staphylocoque et il va même jusqu'à contrecarrer les effets du venin de serpents, des piqûres d'abeilles, d'araignées et d'anémones de mer. ( dans ces cas-là, faire une pâte grossière avec du charbon et de l’eau et en faire un cataplasme sur la piqûre ).
Pour ceux et celles qui veulent cesser de fumer, de boire ou de consommer des drogues, le charbon s'avère un allié précieux, car en adsorbant les substances chimiques, responsables de la dépendance, il permet de s'en libérer plus rapidement et plus aisément. Idem pour les intoxications que l’on subit à cause de l’environnement. En plus de désintoxiquer le corps, le charbon régularise les fonctions intestinales. Le tout en douceur. Il peut donc être employé avec succès dans le cas de diarrhées, de gastro-entérites, de gastralgies, d'aigreurs d'estomac, d'aérophagies, de flatulences (Benoît, prends-en !), ainsi que dans les états d'infection de l'intestin accompagnés de constipation et de fermentation intestinales (sympa !).
Mode d'emploi
On trouve le charbon végétal dans la plupart des magasins d'aliments bio sous forme de poudre en pots de 200 grammes. On verse une cuillerée à café de poudre dans un verre, on ajoute de l’eau en mélangeant le mieux possible, et on avale le tout, ça n’a absolument aucun goût. Pour éviter d’avoir la bouche temporairement toute noire, on peut le boire à l’aide d’une grosse paille. L'idéal est d'en faire des cures régulières de 3 semaines, voire plus si l’on se sent vraiment intoxiqué ou exposé à un environnement particulièrement pollué.
Pour faire le Zombie, c’est plus simple, il suffit de le croquer délicatement et de baver.
Le charbon végétal activé ne présente donc aucun goût, odeur ou effet désagréables (tu parles !). Il est très bien toléré, même à doses élevées. On ne lui connaît aucune contre-indication (sauf qu'il ne doit pas être absorbé lorsqu'on prend des médicaments ou la pilule anticonceptionnelle , puisqu’il « nettoie » tout, et qu'étant un anti-diarrhée naturel, il peut chez certains causer un peu de constipation). L'adsorption étant un phénomène rapide, il est efficace dès son ingestion ( essayer en cas d’indigestion justement en en prenant une cuillérée à soupe ) et il peut être administré par n'importe qui.
Intéressant, hein ?
Voyons maintenant le résultat de nos BAU transformés en joueurs de black-métal symphonique :
Manon a elle aussi un petit accident… on vous épargne le maquillage pour l’instant !
Laurent, le pestiféré de la forêt
Voilà encore des photos trashs, un spectacle auquel ont assisté les éclais, victimes des porteurs de virus qui les harcèlent à tout moment, groar !
Le gagnant du meilleur “role-playing", Antoine.
Hum ! Perline, tu es radieuse aujourd’hui !
Grunt !
Une troupe de zombie attaquant avec ardeur le pauvre François, terrorisé.
Sans commentaire : tout simplement zombifiant
Maxime, pour le “role-playing” le plus moisi : en plein jeu, rien ne l’empêche de préparer sa damnée potée médiévale ! En plus, sa maman a du lui crier dessus pour son T-shirt !
Loki, en train de tirer une tête vraiment zarb, à force de manger du charbon végétal…
Beni, telle une loque au milieu du chemin, tend une embuscade zombie, habilement dissimulé sur des graviers.
Voilà un petit zombie criard… ah non ! C’est le bébé de Fanny, ah ah excuses-moi !
Antoine en train de dissuader une équipe de sortir de sa zone de protection, en mâchant un bout de tissu bleu (on appelle ça un “vie” !)
Au bout de quelques heures, les zombies se morfondent et se lassent de baver. Ils décident alors de s’adonner à un acte terroriste et traumatisent un conducteur innocent, mouah ah ah !
Le soir, nous redevenons un (trop) court instant de jeunes Aînés virils et vertueux et nous allons disposer des sacs remplis de vivres dans la forêt. Après les avoir attachés avec plus ou moins de facilité aux branches, nous allons manger de délicieux croque-zombies préparés par Fanny ! qui nous font oublier les litres de baves, les coups de battes et la farine dans les oreilles. Mais quelques chips plus tard, nous filons vite traumatiser les équipes en plein repas trappeur (où l’on utilise pas de couverts… ou le moins possible en tous cas). Après une bonne petite râclée, vient le jeu du soir.
Là, nous changeons de rôle, pour devenir des agents spéciaux sans scrupules qui veulent annihiler éclais et zombies sans distinction. C’est plus marrant, car c’est à notre tour de chopper des éclais, niark niark !
Finalement, la police débarque, et nous sommes contraints de nous replier dans le merveilleux fort que nous avons construit le matin-même, eh ouais, ya même pas de photos, ça pue !
Pour finir, le fort éclate an lambeaux, et les éclais prennent un malin plaisir à le réduire en miettes. Bah, de toute façon on l’avait construit en 10 minutes (ahah). Munis de l’antidote, les voilà sauvés ! Tout est bien qui fini bien ! Pour nous aussi, car nous allons nous exploser la panse au cinquième (repas ! LE cinquième !) ou les bubble-gums et les chips rassis coulent à flots ! Quelle journée !